Directeur de recherche émérite au CNRS-LIPhy et collaborateur assidu de l'ILL.

Il faut rappeler que Bernard Hamelin a beaucoup contribué au développement des techniques de caractérisation et de contrôle de la qualité cristalline des monocristaux.

• Tout d'abord, il a amélioré les diffractomètres gamma construits par J.R. Schneider au tout début de l’ILL pour la caractérisation des cristaux destinés aux monochromateurs et analyseurs.
• Lorsque la pile Siloé n’a plus fourni les sources d’or irradié, il a prolongé la durée de vie de ces instruments grâce à la mise en place d’une source de césium.
• Lorsqu’il n’a plus été possible d’utiliser cette source radioactive, et après qu’ensemble nous ayons pu montrer la faisabilité d’une transposition aux hautes énergies de la méthode de Guinier et Tennevin, il a conçu et construit le diffractomètre rayons X durs qui est toujours utilisé par le SON. Cet instrument était alors une première mondiale et nous nous sommes réjouis de voir, qu’après nous, des instruments similaires ont été installés dans le monde. Je garde le souvenir de nos discussions pour l’interprétation de ces clichés de diffraction qui mélangeaient espace direct et espace réciproque. A noter que cet instrument s’est révélé très performant et nous a valu des coopérations avec, entre autres, des participants au projet du laser mégajoule pour la fusion nucléaire et avec des astrophysiciens pour le développement d’une lentille gamma embarquée dans un observatoire spatial.